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Chinouy makom nourriture en mais ?

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Catégories : Bénédictions
homme
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Lundi 16 décembre 2019 à 22h48

Cher rav J'ai bien suivi vos cours sur chinouy makom Si je sors avec un verre d'eau dans la rue (et que ai fait la brakha chez moi) dois-je refaire la brakha bien que mon verre n'a jamais quitté ma main ? Si oui pourquoi il n'y a jamais eu de eseah daat ? Si vous avez une référence je suis preneur Merci beaucoup rav

Mardi 17 décembre 2019 à 22h02

Chalom Ouvrakha !

 

Vous posez une excellente question, qui se pose tellement de fois à chacun d’entre nous que j’aimerai préciser cette Halakha en détail.

 


Prenons un exemple. Si je mange une demie pomme alors que je me trouve chez moi, et qu’ensuite je quitte les lieux en laissant la pomme à la maison, ceci s’appelle un Chinouy Makom, « changement de lieu » et lorsque je reviendrai à la maison manger l’autre moitié de la pomme je devrai réciter à nouveau la Brakha. De même si en pleine rue je souhaite manger à nouveau une pomme, je devrai à nouveau réciter la Brakha. J’ai exprès pris l’exemple d’une pomme (aliment dont la bénédiction finale est Néfachot, parce qu’il s’était agi d’un aliment dont la bénédiction finale est le Birkat Hamazon par exemple, la Halakha diffère ainsi que je l’ai expliqué dans mes cours sur le site).


Qu’en sera-t-il si je commence à manger la pomme à la maison et que je sors avec ma pomme en main pour continuer à la consommer elle-même, ceci s’appelle-t-il un Chinouy Makom ? Votre question peut concerner les personnes qui quittent la maison avec un paquet de pépites et qui continuent à en manger en chemin (sans rentrer dans la question où ils vont jeter les épluchures, ni celle du fait que ce n’est pas forcément poli et bien vu).


Elle peut aussi concerner si on pousse à l’extrême le cas d’une personne quittant la maison ayant un bonbon en bouche. Lui demandera-t-on de le sortir de la bouche pour réciter à nouveau Chéhakol aussitôt sortie de la maison ou pas ?

 

Il existe une grande discussion entre nos Maîtres à ce sujet.

 

Le Kaf Ha’haïm (chap. 178 § 15) stipule que si l’on prend en main le fruit qu’on était en train de manger, il n’y a pas de Chinouy Makom. Donc on ne récite pas la Brakha à nouveau. Il conclut en écrivant « C’est pourquoi certains ont la coutume lorsqu’alors qu’ils sont en train de consommer des fruits ils se doivent de sortir de la maison, qu’ils prennent avec eux des fruits en ayant l’intention de continuer à les manger en chemin, de sorte à ne pas avoir besoin de réciter à nouveau la Brakha.
Le Zikhronot Eliahou (Brakhot lettre Chin § 6) ainsi que le Réa’h Sadé (chap. 148) ont eux aussi été dans ce sens en faisant une déduction des propos du Choul’han Aroukh. Ce dernier lorsqu’il traite du sujet de Chinouy Makom emploie les termes « Celui qui mangeait dans cette maison, a interrompu son repas, puis l’a poursuivi dans une autre maison … ». Il apparaît donc clairement que ce n’est que dans le cas où on a interrompu le repas que l’on peut parler de Chinouy Makom mais pas dans le cas où l’on compte poursuivre le repas en chemin. Le Rav considère cette chose un peu comme Holkhé Drakhim (des gens allant à chemin). Cette comparaison est assez discutable (ainsi que l’a écrit le Rav Moch Lévy dans le Birkat Hachem tome 3 chap. 11 § 16).

 

En revanche, l’un des grands décisionnaires Achkénazes, nommé le ‘Hayé Adam prétend que lorsqu’il y a un Chinouy Makom cela n’ajoute rien si l’on prend en mains l’aliment en question. Le Michna Béroura (chap. 178 § 39) a rapporté ses propos sans les discuter « Le ‘Hayé Adam a stipulé que même s’il tient le fruit dans ses mains et qu’il va et mange là bas, il y a Chinouy Makom ; si au premier endroit qu’il a quitté il mangeait de façon fixe … parce que chaque bouchée est considérée comme étant quelque chose de nouveau.
Nous sommes donc dans un tel cas en pleine discussion entre nos Sages.

 

La recommandation du Rav Moché Lévy zatsal (ibid.) est de craindre les 2 opinions et de se comporter de la sorte :

 

   - Si on avait mangé une quantité de pomme nécessitant de réciter Néfachot, on récitera Néfachot avant de sortir, puis, une fois sort on récitera à nouveau Boré Péri Haets. Ceci n’est pas considéré comme une bénédiction en vain puisque celle-ci est nécessaire pour nous permettre se sortir du doute.


   - Si on n’avait pas consommé une quantité permettant de réciter Néfachot, ou s’il s’agit d’un verre de café chaud par exemple sur lequel on né récite pas Néfachot, et que l’on doit sortir avec ce verre, on ne récitera pas à nouveau Chéhakol, afin de craindre la première opinion.

 

Venons-en à présent à la question du bonbon. Le Rav Chvedron (notes sur le Daat Torah) déduit des propos du ‘Hayé Adam qui affirme que chaque bouchée est une chose de nouveau que si on continue la même bouchée, c'est-à-dire si on ne sort pas l’aliment de la bouche, il n’y a pas de Chinouy Makom. C’est le cas d’un bobon. Donc même selon el ‘Hayé Adam il ne sera pas nécessaire de réciter à nouveau Chéhakol sur le bonbon une fois sorti dehors. C’est dans ce sens qu’ont été le Rav Oyerbakh zatsal ainsi que le Rav Elyachiv zatsal rapportés par le Michna Beroura de Dirshu tome 2 page 165).

 

Béhatsla'ha !

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