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Bonjour,

Je ne sais pas à quel niveau de mise en détail votre question aspire. Je ne sais pas non plus si cette réponse est réservé à usage interne ou doit servir pour une être présentation à des instances officielles. Le cas échéant, il est évident qu'une réponse dans le cadre d'un site comme celui-ci ne ferait pas l'affaire. Il vaudrait mieux une coopération de personnes impliquées dans la défense de l'abattage, (comme par exemple le rabbin Albert Guigui), pour mettre à votre disposition les données les plus récentes. Car le sujet n'est pas simple et la réponse à votre question ne se résume pas en une ligne. Dans le cadre de ce site, donc, je me contenterai d'une réponse d'ordre général. Si votre travail exige davantage, vous pouvez toujours me le signaler et nous verrons.

Il y a deux problèmes  dans l'étourdissement avant l'abattage, l'un est purement halakhique, l'autre déborde du cadre proprement halakhique mais n'en n'est pas moins important.

La Torah interdit strictement la consommation d'un animal Névéla ou Téréfa.  L'animal Névéla est déjà mort, donc l'abattage ne rajouterait rien. L'animal Téréfa est un animal qui tend à mourir, qui est malade au point de ne plus être "viable " très longtemps.

Les effets de la décharge électrique responsable de l'étourdissement de l'animal, peut rendre celui-ci Taref. Les lois de Téréfa sont longues et complexes, mais citons pour exemple la liquéfaction de parties du cerveau qui rendraient l'animal Taref. Ou la présence de couleur rougeâtres sur certains membres, signes de plaies inguérissables et mortelles.

Bref, une décharge électrique , même effectuée en douceur, ne laisse pas la bête indemne.

Certains Rabbanims d'envergures ont envisagé la possibilité d'un étourdissement  réalisé dans de bonnes conditions et ne provoquant pas l'endommagement préalable de l'animal. Mais ils ont pris la précaution de signaler que telle pratique devait recevoir l'aval de la quasi ensemble des autorités religieuses, ce qui n'a jamais été le cas. La raison en est, mise à part les craintes évoquées, la déformation progressive du "rituel" de l'abattage des juifs, que ceux ci ont de tous temps protégé, même  dans sa "forme". 

Encore une fois, l'évaluation du risque de rendre l'animal Téréfa avant même son abattage est affaire d'experts rabbinique comme vétérinaire. Ces quelques lignes sont juste un avis général.

Bien à vous.