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Délais de la Brakha A'harona (Bénédiction finale) sur un aliment

Mardi 21 mai 2019
Catégories : Lois des bénédictions

Combien de temps après le repas peut-on encore réciter la bénédiction finale sur la nourriture ?

 

A priori, la bénédiction doit suivre immédiatement la fin du repas, ce qui montre notre zèle dans la réalisation de cette mitsva. Cette conduite permet aussi d’éviter les situations où le temps imparti est dépassé.

 

En effet, si la bénédiction n’a pas été récitée dès la fin du repas, les décisionnaires ont fixé différentes limites, au-delà desquelles, la nourriture étant digérée, il n’est plus possible de réciter ces bénédictions.

Nous allons à présent, avec l’aide de D…, exposer les différents aspects pratiques de ce concept.

 

Délai de la bénédiction après un plantureux repas (d’où l’on sort réellement rassasié)

 

Tant que 72 minutes ne se sont pas écoulées depuis la fin du repas, on peut, sans aucun doute, réciter la bénédiction finale du repas (Birkat Hamazon ou toute autre bénédiction finale selon les cas). Ce laps de temps écoulé, tout dépend de l’appétit actuel de la personne en question.
Si elle se sent toujours rassasiée de son dernier repas et n’éprouve pas le besoin de manger à nouveau, elle pourra réciter la bénédiction finale.
Si par contre, elle ressent un besoin de manger à nouveau, ceci signifie que la digestion de son précédent repas est suffisamment avancée pour rendre impossible la récitation de la bénédiction finale.

 

Si la personne est dans le doute si elle ressent ou non un besoin de manger à nouveau, et que 72 minutes se sont écoulées depuis la fin du repas :

 

- pour toute bénédiction à l’exception du Birkat Hamazon : suivant le principe qu’on ne récite pas de bénédiction en situation de doute, elle ne pourra réciter la bénédiction.

 

- pour le Birkat Hamazon : un homme dont l’obligation relève de la Torah récitera le Birkat. Une femme dont l’obligation est d’origine douteuse (de la Torah ou d’ordre rabbinique) s’en abstiendra.

 

Le délai après une collation ou une boisson

 

Après avoir consommé des aliments qui ne nous ont pas complètement rassasiés, il faut prendre particulièrement garde à réciter immédiatement la bénédiction, car il est particulièrement difficile d’évaluer le temps nécessaire à la digestion.

 

Cependant, celui qui ne l’a pas récité immédiatement pourra, selon le Kaf Hahaïm, la réciter durant la demi heure suivant la fin de la collation, voire même une heure si la sensation de satiété relative n’a pas disparue. Les achkenim se conforment a l'opinion du Michna Beroura que jusqu'a 72 minutes il est encore possible de reciter la benediction.

 

Il est pourtant clair que si une demie heure s'est deja ecoulee, il faudra mieux manger a nouveau un aliment dont la benediction qui succede est similaire afin d'eviter les doutes.

De la même manière, après avoir bu de l’eau, dont la digestion est particulièrement rapide, on s’efforcera de réciter la bénédiction finale de suite. Si cela n’a pas été fait, ce sera toujours possible pendant la demi heure suivante, tant que la sensation de soif n’a pas réapparu.

 

C’est pourquoi dans certaines situations où la soif revient très vite, comme lors d’une excursion pédestre ou toute autre activité sportive, celui qui n’a pas récité immédiatement la bénédiction et est à nouveau assoiffé a perdu la possibilité de la réciter et ce, même dans un laps de temps inférieur à une demi heure. Il est donc conseillé, lors d’activités sportives où l’on sait que la soif réapparaît à intervalles réguliers, de réciter la bénédiction finale après chaque boisson, si l’on a bu Reviit (86ml) en une fois.
Il sera par conséquent nécessaire de réciter la bénédiction préalable sur la boisson suivante, puisque la bénédiction finale constitue une interruption de la bénédiction préalable précédente.

 

Est-ce que celui qui a vomi le repas qu’il vient de consommer doit réciter la bénédiction finale ?

 

Celui qui vomit le repas qu’il vient de consommer n’a, en principe, pas à réciter la bénédiction finale sur le dit repas.

 

En effet, n’étant pas rassasié par ce repas, son cas est semblable à celui qui a déjà digéré son repas et ne peut plus réciter la bénédiction finale. Cependant, s’il lui semble qu’il n’a pas rejeté la totalité de la nourriture qu’il a absorbé, et qu’il ressent encore une certaine sensation de satiété il lui sera possible de réciter la bénédiction finale.
S’il est dans le doute, il s’abstiendra comme dans tout doute concernant les bénédictions.

 

Doit-on réciter à nouveau la bénédiction préalable lorsque du temps s’est écoulé depuis la dernière consommation de nourriture et que l’on a faim à nouveau ?

 

Le Maguen Avraham tranche que dès que la digestion de la nourriture précédente s’est achevée, il faut à nouveau réciter la bénédiction préalable.
Cependant, la majorité des décisionnaires s’opposent à cette opinion et tranchent que même si la digestion est terminée, tant que la personne n’a pas détaché son esprit de son repas elle pourra continuer à manger sans faire une nouvelle bénédiction.

 

C’est pourquoi, si quelqu’un est plongé dans son étude ou son travail et ne sort pas du bâtiment où il se trouve, lorsqu’il boit de temps en temps une tasse de café pourra se suffire d’une seule bénédiction préalable récitée sur la première pour rendre quitte toutes les autres.

 

Ceci est valable tant qu’il ne sort pas du bâtiment et ne détache pas son esprit de sa boisson.
Il faut souligner que ceci n’est valable que pour du café qui ne nécessite pas de bénédiction finale (pour les Séfaradim, pour les Ashkenazim le sujet a déjà été évoqué précédemment). En effet, pour quelqu’un qui boirait un verre d’eau de temps en temps ou mangerait un fruit, il serait nettement préférable de réciter la bénédiction préalable et finale sur chaque consommation, si l'intervalle de temps qui separe les deux consommations est superieur au temps de digestion.

 

Le « détachement de l’esprit » ou Hesseah Hadaat qui oblige à une nouvelle bénédiction préalable est un détachement complet.

 

Plusieurs exemples sont rapportés dans les décisionnaires pour illustrer ce concept.
Le premier exemple est le fait de faire Mayim Aharonim, les ablutions de fin de repas.
Le second est le fait de dire « Faisons le Birkat Hamazon », phrase qui introduit le Zimoun (qui est l'introduction au Birkat Hamazon fait lorsque trois personnes ont mange ensemble) même si les ablutions finales n’ont pas été encore faites.

 

Cependant, dire « Faisons Mayim Aharonim » n’est pas considéré comme un détachement de l’esprit.
Le troisième cas est une décision définitive, même si elle n’est accompagnée d’aucune espèce d’actes ou de parole, de conclure le repas et de ne plus rien consommer.
L’opinion du Gaon Rav Yossef Chalom Elyachiv Chlita est que de nos jours où l’esprit des gens est très peu déterminé et particulièrement versatile, où une décision prise un instant peut être remise en question dès l’instant suivant, seule une décision définitive et inébranlable peut constituer un détachement de l’esprit et entraîne une nouvelle bénédiction préalable.

 

Celui qui a récité la bénédiction préalable avec la ferme intention de ne consommer qu’une nourriture précise voire même une quantité précise, devra réciter à nouveau la bénédiction préalable s’il désire manger plus que ce qu’il avait décidé.

 

Comment se comporter lorsque le repas est particulièrement long et que le temps nécessaire à la digestion s’est déjà écoulé ?

 

Lors de repas particulièrement long, comme lors de réceptions où le repas peut durer plusieurs heures, ce qui a été consommé en début de repas peut être digéré lorsque le repas prend fin.
Il sera pourtant possible de réciter la bénédiction finale à condition que la personne ait, à intervalles réguliers, consommé quelque chose : du pain, des apéritifs ou quelque aliment que ce soit.

 

Pourtant, le Kaf Hahaïm écrit qu’il serait bien de manger aussi un morceau de pain avant le Birkat Hamazon.

L'étude d'aujourd'hui est dédiée à la réfoua chélema de Rabbi Avraham Moréno Albert Ben Rivka. 

Merci de prier pour lui !!