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La bénédiction de la manne : 8 opinions !

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Catégories : Bénédictions
femme
562 questions
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Mardi 24 septembre 2019 à 18h33

Bonjour Rav Je me suis demandé: Quelle beraha faisait on sur la Manne ? Merci .

Mardi 24 septembre 2019 à 22h15

Chalom !

 

Vous posez une excellente question, et surtout très actuelle, non je plaisante ! Vu que la question semble vous préoccuper, je vais tenter de vous donner une réponse précise. D’autant que cette question se posera Létid Lavo, lorsqu’on mangera à nouveau de la manne.

 

Il existe à ce sujet 8 opinions :

 

1- L’opinion du Bné Issakhar (Mamaré Chabatot chap. 3 § 3), est que la manne étant appelée « Lé’hem » c'est-à-dire du pain, la bénédiction devait être Hamotsi Lé’hèm, mais étant donné que ce pain ne provient pas de la terre mais du ciel, la bénédiction était donc « Hamotsi Léhèm Min Hachamaïm ». C’est dans ce sens qu’a été le Séfer ‘Hassidim (version Mékitsé Nirdamim chap. 1640) et autres décisionnaires. Ces décisionnaires ajoutent que bien que ce pain pouvait avoir le goût de la viande etc. suivant l’envie de son consommateur, la Brakha était celle-ci puisqu’il s’agissait somme toute d’un pain.

 

2- L’opinion du Torah Lichma chap. 63 est que la bénédiction était « Hamamtir Léh’èm Min Hachamaïm ». C'est-à-dire qui fait pleuvoir le pain du ciel. Cette expression est écrite dans le verset à propos de la manne.

 

3- L’opinion du Markévét Hamichna (sur la Mékhilta sur la Torah), et le Chout Tvouot Hassadé (Haskama au livre Sgoulat Israël), est que la bénédiction était dépendante du produit final. Si quelqu’un souhaitait manger de la viande, sa manne se transformait en viande même dans sa texture et la bénédiction était donc Chéhakol, tandis que celui qui voulait qu’elle est le goût de pain par exemple, elle avait la texture de pain et la bénédiction était celle du pain etc.

 

4- Le Péta’h Hadevir (chap. 203) rapporte une opinion selon laquelle la Brakha était Boré Miné Mézonot. En effet il est écrit dans le verset, « Vétaamo Kétsapihiit Bidevach » ce qui signifie que son goût était comme celui d’une pâte frite dans le miel, et cela était donc comme une sorte de beignetn la Brakha était donc Mézonot.  Simplement dit le Rav Palagi qu’étant donné qu’ils ont fixé leur repas dessus ils faisaient la Brakha de Hamotsi Léhem Min Hachamaïm.

 

5- Le Bné Issakhar au nom d’un grand Mékoubal et lui aussi tend vers cette opinion, est que l’on ne récite aucune bénédiction. En effet, il est écrit dans le verset que ce pain était englouti dans les membres et qu’il n’y avait pas de nécessité d’aller aux toilettes pour le faire sortir. Or, le but des bénédictions est de procéder à une forme de tri entre les étincelles de Kédooucha et les déchets. Or dans ce pain il n’y avait pas de déchets. Cf. aussi Chout Beth Yits’hak (Yoré Déa tome 1 chap. 84) qui va dans le même sens.

 

Le Sdé ‘Hémed (Kaf Clal 100) lui aussi avance que l’on ne récitait pas de bénédiction, vu que la bénédiction qui précède la consommation d’aliments est d’orde Rabbinique et pas de la Torah, or à cette époque les Rabbins n’avaient pas encore institué cette Brakha.

 

6- L’opinion du Gan Ravé est que la bénédiction était Chéhakol. En effet le principe est que sur tout aliment quel qu’il soit si on a récité la bénédiction de Chéhakol on est quitte. Donc les gens récitaient cette bénédiction pour éviter de rentrer dans les problèmes. En effet, envisageons qu’une personne souhaitait que ce soit du pain, qu’elle récite Hamotsi et qu’avant même le consommer elle change d’avis et souhaite que cela devienne de la viande, il s’avère que sa bénédiction aura été vaine. Si par contre la bénédiction est en tout état de cause Chéhakol, quelle que soit la configuration, on est quitte.

 

7- Le Sifté Tsadik (§ 67) prétend se fondant sur les propos du Sformo que la bénédiction est Hamotsi Léhem Min Haarets. Puisque le Sforno affirme que la manne pour pouvoir nourrir les humains devait rester un certain temps collée au sol. Cf. Avné Nézer (Ora’h ‘Haïm chap. 130) qui s’étonne beaucoup sur les propos du Sforno.

 

8- Le Bné Issakhar dit que le Chabbat il y avait une bénédiction particulière, c’était « Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou Lékhol Séoudat Chabbat » (D. nous  a sanctifié et nous a donné l’ordre de consommer le repas du Chabbat).

 

Peut être qu’il y a d’autres opinions, mais en tout cas ce sont les opinions principales.

 

Béhatsla’ha !

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