Chavou'a tov Rav,
Deux questions m'ont interpellé dans la parachath Vayera à propos de Loth et, si vous me permettez, j'aimerais vous les poser.
1) Qui était vraiment cet homme ? D'un côté il fait du 'hessed envers les invités au péril de sa vie, il est appelé "ich" par la Torah ce qui est loin d'être anodin, et de l'autre il était prêt à livrer ses deux filles à une foule hors de contrôle ! On a ici le meilleur et le pire de la nature humaine...
2) Justement, à propos de ses filles, on sait qu'elles étaient mariées, notamment puisque l'angle lui parle des gendres de Loth. Aussi comment se fait-il que Loth assure à la foule regroupée devant sa portes que ses filles n'avaient pas connu d'homme ? Merci beaucoup
Chalom !
Je vous envoie la réponse du Rav Olivier :
Loth, pour avoir été de la famille d’Avraham et avoir bénéficié de sa proximité, est assurément couronné de certaines qualités et bonnes habitudes, comme sa remarquable hospitalité. Cependant, au vu de son choix de s’installer dans une cité d’impies, de l’incroyable légèreté avec laquelle il est prêt à abandonner ses filles à la débauche pour sauver ses hôtes, et d’autres détails relevés par les Maitres, il est clair que son cœur penchait pour le mal, et que son séjour à Sédom n’a fait qu’amplifier le dérèglement de ses valeurs. Je crois que beaucoup de maitres seraient d’accord avec ce petit portrait. Le Rav Wolbe (in Chiouré H’oumach – Berechit) nous explique que Loth avait dans son plus profond intérieur la qualité de H’essed, qui se dévoila bien plus tard dans la Méguilat Ruth, toute emplie de H’essed héritée de Loth.
Concernant la virginité présumée de ses filles, cf Rachi qui déduit d’une formule totalement superfétatoire du verset (h’atanav lokh’é bénotav) que ses gendres étaient mariées avec d’autres filles que celles qui étaient à la maison, alors que ces dernières n’étaient que fiancées.
Bien à vous.