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Tsédaka aux charlatans et aux impolis?

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Catégories : Tsédaka et Maasser
homme
16 questions
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88médaille d'or
0médaille d'argent
3médaille de bronze
Mercredi 01 juillet 2015 à 21h43

Bonjour Rav, Je viens d'écouter le cours suivant: http://www.torahacademy.fr/asse-et-lo-taasse#com_576

 

J'ai plusieurs questions à ce sujet, notamment compte tenu de ma nouvelle expérience en Israël. Quelle est la priorité?

 

Je m'explique: dans les synagogues, quelques soient les offices, nous sommes constamment sollicités.

 

1. Il est parfois difficile de savoir si la personne ramasse de l'argent pour elle-même ou pour une cause, ou une institution. Dans ce cas, est-il nécessaire de donner ?

 

2. J'ai remarqué que certaines personnes, bien organisées ont un grand nombre de petites pièces, qu'elles distribuent jusqu'à épuisement (qui ne semble jamais arriver Baroukh Hashem!). D'un côté, c'est joli, d'un autre côté, c'est très symbolique. Ne vaudrait-il pas mieux donner beaucoup à une personne?

 

3. Par ailleurs, on n'est jamais sûr qu'une personne est sincère, ou si c'est un charlatan. Faut-il donner en cas de doute.

 

4. Qu?en est-il à Pourim et à ?Hanoukah. J?ai constaté que de nombreus enfants abusent de manière éhontée des Dmei Pourim. Je ne comprends pas pourquoi les gens leur donnaient de l?argent. Ca me paraissait être une véritable offense pour les véritables pauvres. 5. Enfin faut-il sélectionner les pauvres, ou les personnes qui récoltent l'argent pour des institutions en fonction de leurs midots? Je m'explique. Je suis assez sidéré (je n'avais jamais vu ça en France) que certaines personnes n'hésitent pas à faire irruption en pleine Téfilah, que ce soit pendant un Qaddich ou une Kriat Hatorah pour demander de l'argent. Ils font souvent tinter les pièces suffisamment fort pour attirer l'attention des fidèles, et ce faisant, pour les déconcentrer. J'ai également constaté, que certains manquaient de reconnaissance: pas un merci, ni un sourire. J?ai parfois l?impression que ces personnes font le tour des synagogues de manière très organisée, car elles connaissent parfaitement le trajet optimal pour récolter le plus : on commence par l?office des poalim au RDC, puis par l?office du Nets au deuxième, puis l?office des français à 7h? Faut-il également donner quand on a un fort soupçon de malhonneteté, si on n?en n?a pas la certitude.

 

Merci beaucoup, cher Rav, J?ai pu profiter de la qualité du site ces derniers jours.

 

Kol Hakavod

Jeudi 02 juillet 2015 à 22h36

Chalom Ouvrah'a!

 

Je m'explique: dans les synagogues, quelques soient les offices, nous sommes constamment sollicités.

 

Barouh' Hachem, vous voyez une raison de plus de faire sa Alya. Le Zohar écrit que lorsqu'on est sollicité par un pauvre il faut remercier D. du mérite qu'il nous donne de pouvoir accomplir cette magnifique Mitsva de Tsédaka.

 

1. Il est parfois difficile de savoir si la personne ramasse de l'argent pour elle-même ou pour une cause, ou une institution. Dans ce cas, est-il nécessaire de donner ?

 

Nécessaire dans tous les cas, oui. Dans le cours précité je disais juste que dans certains cas on n'est pas véritablement tenu, mais la Mitsva existe dans tous les cas. 

S'il ne vous dit pas qu'il vient pour au nom d'une entreprise etc. c'est vraisemblablement qu'il vient pour lui même.

 

2. J'ai remarqué que certaines personnes, bien organisées ont un grand nombre de petites pièces, qu'elles distribuent jusqu'à épuisement (qui ne semble jamais arriver Baroukh Hashem!).

D'un côté, c'est joli, d'un autre côté, c'est très symbolique. Ne vaudrait-il pas mieux donner beaucoup à une personne?

 

La Halah'a tranche explicitement qu'il faut diviser sa Tsédaka, c'est à dire ne pas tout donner à une seule personne. Pour plusieurs raisons. La première c'est qu'on ne peut vraiment savoir qu'elle est la cause la plus noble, et qui est celui qui a vraiment le plus besoin de cet argent et qui va s'en servir pour le mieux. D'autre part car de cette façon on s'habitue à accomplir l'acte de donner tandis que lorsqu'on donne une grande somme en une seule fois on n'accomplie qu'un seul acte de Tsédaka.

 

Ceci étant, il est clair qu'il ne s'agit pas de donner son Maasser de cette façon là. Donner 1 Chékel à une personne, un Roch Yéchiva ou pauvre de votre famille etc. ne peut que le vexer et ne l'aidera pas. Il faut donc jongler intelligemment entre ces deux impératifs,, à savoir donner à plusieurs personnes et d'autre part des sommes honorables à tout un chacun.

 

Les pauvres qui tendent la main dans les synagogues on ne peut pas se permettre de leur donner des sommes importantes vu qu'on ne les connait pas personnellement et qu'il est possible qu'ils ne sont pas en droit de recevoir cet argent. Comment pourrait-on leur donner de la'rgent qui revient aux pauvres sans s'assurer qu'ils le sont vraiment!

 

Par contre lorsque vous confiez cet argent à un pauvre que vous connaissez personnellement ou pour l'accomplissement d'une Mitsva ou pour soutenir une entreprise de Torah etc. et que vous faites totalement confiance en la personne, il faut effectivement donner des sommes qui ne sont pas que symboliques de sorte à pouvoir aider effectivement.

 

3. Par ailleurs, on n'est jamais sûr qu'une personne est sincère, ou si c'est un charlatan. Faut-il donner en cas de doute.

 

On donne en cas de doute mais des petites sommes (environ 50 agourot ou 1 chékel voire 2). Un jour le H'afets H'aïm s'est exprimé et a dit que c'est grâce aux charlatans que pourront un jour se disculper les personnes qui n'ont pas donné de Tsédaka. Ces personnes diront "on n'a jamais donné de Tsédaka parce qu'on avait peur qu'ils soient des charlatans". Ils ont donc un mérite. Ca leur revient donc de leur donner un petit quelque chose (dans le cas du doute au moins).

 

4. Qu'en est-il à Pourim et à Hanoukah.

J'ai constaté que de nombreux enfants abusent de manière éhontée des Dmei Pourim.

Je ne comprends pas pourquoi les gens leur donnaient de l'argent.

Ca me paraissait être une véritable offense pour les véritables pauvres.

 

Cette coutume des Dmé Pourim a été rapportée dans la Halah'a. En effet à l'époque les pauvres orphelins tendaient la main en ce jour de Pourim et c'était une grande Mitsva de les aider. 

 

Or il existe une Halah'a à Pourim, c'est que toute personne qui tend sa main on a le devoir de lui donner de la Tsédaka. C'est pourquoi, si vous connaissez cet enfant et vous savez très bien qu'il n'en n'a pas besoin vous n'êtes pas tenu de lui donner. Par contre si un petit enfant que vous ne connaissez pas tend la main vous devez lui donner qui vous dit qu'il n'est pas orphelin etc.?

 

5. Enfin faut-il sélectionner les pauvres, ou les personnes qui récoltent l'argent pour des institutions en fonction de leurs midots?

Je m'explique. Je suis assez sidéré (je n'avais jamais vu ça en France) que certaines personnes n'hésitent pas à faire irruption en pleine Téfilah, que ce soit pendant un Qaddich ou une Kriat Hatorah pour demander de l'argent. Ils font souvent tinter les pièces suffisamment fort pour attirer l'attention des fidèles, et ce faisant, pour les déconcentrer.

 

Vous allez vous habituer à cela. Je ne sais pas pouquoi cela vous dérange tellement. Rappelez vous des propos du Zohar que j'ai ramené au début. Je me souviens que le Rav Ovadia Yossef zatsal lorsqu'il priait à Yéh'éva Daat, quelque fois des pauvres rentraient pendant les Psouké Dézimra et faisaient le tour du Beth Haknesset comme vous le décrivez, et ce n'était pas qu'une ou deux personnes mais beaucoup plus. Certains pauvres avaient honte visiblement de s'approcher du Rav Ovadia Yossef. Je me rappelle qu'il prenait une pièce dans sa main et faisait un peu de bruit sur la table pour faire signe au pauvre de se rapprocher de lui, pour lui donner cette pièce de Tsédaka.

 

J'ai également constaté, que certains manquaient de reconnaissance: pas un merci, ni un sourire. 

 

C'est vrai. Mais peut être que c'est simplement l'expression de la honte qu'ils ressentent ou de la détresse dans laquelle ils se trouvent. C'est difficile de juger des personnes tant qu'on n'est pas à leur place. On ne peut pas s'imaginer les conditions dans lesquelles ils vivent peut être.

 

J'ai parfois l'impression que ces personnes font le tour des synagogues de manière très organisée, car elles connaissent parfaitement le trajet optimal pour récolter le plus : on commence par l'office des poalim au RDC, puis par l'office du Nets au deuxième, puis l'office des français à 7h?

 

C'est vrai. C'est souvent les personnes qui ont besoin de sous qui mendient. C'est normal qu'ils essayent de mendier à chaque Mynian qui existe. C'est bien la Hichtadelout minimale qu'ils doivent faire.

 

Faut-il également donner quand on a un fort soupçon de malhonneteté, si on n?en n?a pas la certitude.

 

Si vous avez des raisons ou des indications qui vous montrent qu'il s'agit de personnes malhonnêtes, ne donnez pas. Sinon, donnez un petit quelque chose.

 

Merci beaucoup, cher Rav,

 

Avec plaisir!

 

J'ai pu profiter de la qualité du site ces derniers jours.

 

Je vous assure cher Rabbi Dan, que lorsque j'ai pensé à ouvrir le site il y a plus de deux ans, et qu'on a pensé au système des médailles etc. j'étais sûr que vous seriez celui qui visiterait le plus ce site, et qui gagnerait le plus de médailles. 

 

Lorsque le site a ouvert, j'ai attendu de vous voir réagir, mais cela n'a pas trop été le cas. En attendant il y a eu d'autres champions et championnes qui ont amoncelé beaucoup de médailles et surtout de connaissances. 

 

Cela me fait plaisir de vous voir ces derniers temps écouter de nombreux cours, remporter des médailles et poser des questions.

 

Kol Hakavod

 

Merci.

 

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L'étude d'aujourd'hui est dédiée à la réfoua chélema de Rabbi Avraham Moréno Albert Ben Rivka. 

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