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Education fils rebelle

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Catégories : Education
homme
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Samedi 30 avril 2016 à 23h43

Bonsoir Rav

Nous sommes une famille dati

Je rencontre des difficultés avec mes deux garçons. L'un a 18 ans et l'autre 22 ans. Je les ai attrape en plein Chabbat avec leur téléphone portable alors que je pensais qu'ils respectaient ce jour saint. Dans la colère j'ai renvoyé le jeune de la maison (il est revenu après quelques heures)... je ne sais plus quoi faire je suis perdu.

Ma femme pense qu'il faut au contraire les laisser faire car ce n'est pas en agissant avec force que nous arriverons a un résultat

Que faire ?

Dimanche 01 mai 2016 à 00h08

Chalom!

 

Je comprend la situation.

C'est à mon humble avis votre épouse qui a 1000 fois raison.

A cet âge, la seule chose qui peut aider, en dehors de la prière, c'est l'amour, la tendresse et l'affection.

Même s'ils sont rebelles aujourd'hui ils se rapprocheront de vous demain s'ils sentent que vous les aimez tels qu'ils sont et que vous voulez vraiment leur bien.

A mon avis, arrêtez complètement les reproches pour l'instant, rien que preuves d'amour.

 

Veuillez écouter les cours suivant qui pourront vous être utiles:

 

http://www.torahacademy.fr/histoire-hanouca

http://www.torahacademy.fr/parachat-vayehi-hinouh

 

Béhatslah'a rabba et de bonens nouvelels Béézrat Hachem.

homme
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Dimanche 01 mai 2016 à 11h55

Bonjour et merci pour votre réponse rapide.

Entre temps j'en ai parle au Rav de notre communauté et il m'a répondu que si l'enfant ne se plie pas aux regles de la maison alors c'est bien de le renvoyer.

Qu'en pensez-vous ?

Dimanche 01 mai 2016 à 18h06

Chalom!

 

A vrai dire une personne vous connaissant personnellement est plus apte à vous répondre que moi ne vous connaissant pas. 

Ce n'est pas en une malheureuse ligne de description que je peux comprendre et m'imaginer quels sont les problèmes que vous rencontrez avec vos enfants.

 

Mais il me semble tout de même que ce que je vous ai écrit est vrai dans tous les cas.

 

Je m'explique.

 

Il est vrai qu'il y a certains cas où les enfants doivent comprendre que se trouver dans une maison est conditionné par le respect des lois de la maison. Simplement il faut faire la distinction entre le cas où ils le font en cachette et le cas où ils le font aux vus et aux sus de tous.

 

Je m'explique. Si votre fils se permettait d'allumer la radio dans votre salon le Chabat, ce serait très légitime de lui dire que s'il ne respecte pas les règles de la maison il n'a rien à faire à la maison (et même cela de façon réfléchie en mesurant bien ce qu'on a à gagner et ce qu'on risque de perdre d'un tel comportement).

 

Mais s'il allume son portable en cachette dans sa chambre, à l'âge qu'il a, je ne vois pas pourquoi le renvoyer de la maison. Pour un adolescent être renvoyé de la maison est synonyme de "mes parents me haïssent du fait que je ne me plie pas à leur pratique religieuse". Mettez vous à leur place et vous verrez combien ce comportement peut être la meilleure source de rejet de toute cette pratique pour eux.

 

Par conter ils peuvent comprendre qu'il y a des règles à respecter à la maison de la même manière j'allais dire que dans des familles non religieuses il y a des règles à respecter.

 

Même chez les non juifs les enfants comprennent que s'ils veulent fumer à la maison alors que la mère est allergique à cette odeur, ils doivent aller dehors au risque d'être renvoyés s'ils ne se plient pas aux règles de vie de cette maison. 

 

Je tiens à préciser un autre point. 

 

Quelque fois, renvoyer un enfant de la maison parce qu'il ne se comporte pas comme il faut est par souci de sauver les autres enfants plus petits de ce très mauvais exemple. Pour les en protéger certains préfèrent dire aux grands de ne pas mal se comporter devant les petits.

 

Si vous n'avez pas de petits à la maison, il n'y a  adonc plus ce risque et a fortiori que vous n'avez vraiment rien à gagner à les rejeter.

 

Comprenez bien que si vous les jetez, vous les avez perdu à 99 pour cent. Alors que si vous tentez de les rapprocher vous avez de fortes chances de réussir à les récupérer et en tous cas à les sauver d'une dégringolade bien plus vertigineuse.

 

Béhatslah'a!

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Lundi 02 mai 2016 à 21h57

Avec la permission de Rabbi Azriel...

Bonsoir pierrot26

 

Je me permets de réagir à votre message car il m'a touché.

J'espère que ma contribution vous aidera à construire davantage, et vous prie par avance de ne pas considérer que je vous juge un seul instant car, comme je le précise ensuite, je ne fais qu'élaborer une réflexion générale sans présager du fait qu'elle vous concerne.

 

Il me semble que dans notre génération extrêmement fatiguée, qui manque de conscience et d'idéal, la contestation ne peut plus signifier la contestation, paradoxalement.

 

Aujourd'hui, de façon générale, la rébellion est rarement une opposition orientée et assumée. Quand on brise la règle, ce n'est pas pour la renouveler, bâtir après avoir détruit, non : c'est pour signaler que la règle nous brise.

 

Ainsi, un adolescent de 18 ans (avec tout ce que cet âge charnière comporte d'instabilité) qui allumerait son portable à Chabbath est, en principe, moins un « fils indocile et rebelle » pour reprendre la terminologie de la Torah, qu'un enfant qui ne s'est pas intégré au Chabbath.

 

De toute évidence, votre fils profane Chabbath, c'est un fait objectif que l'on ne peut mettre en doute. Cependant, je formule l'hypothèse qu'il ne rejette pas le Chabbath, mais qu'il rejette le fait de ne pas sentir sa place dans un monde appelé « Chabbath », ce qui est fondamentalement différent.

 

Or pourquoi n'aurait-il pas sa place dans le monde du Chabbath ?

 

Je formule une nouvelle fois l'hypothèse que l'image du Chabbath, et peut-être même plus globalement l'image de la Torah qui lui a été transmise, incite à la fuite et non à l'intérêt, au rejet et non à l'union.

 

Ce qui manque dans vos témoignages je crois, c'est la teneur des 18 années durant lesquelles votre enfant a bâti sa conscience religieuse, au sein de votre famille. L'essentiel est là.

 

Vous comprendrez que selon une telle optique, le conseil suivant ait de quoi préoccuper : « si l'enfant ne se plie pas aux règles de la maison alors c'est bien de le renvoyer ». Car si l'enfant subit un rejet de la Torah, non pas la Torah objective, celle que Moché nous a transmis depuis le Sinaï, mais bien la Torah subjective dont le père, la mère et les Rabbanim notamment ont été les médiateurs, il est évident que le chasser de la maison reviendrait à le bannir deux fois.

 

Peut-être y a-t-il quelque chose à construire par le dialogue et l'analyse, avec les parents et avec l'enfant ?

 

Si mon message vous permet de penser cela, je vous transmets le lien d'un site qui pourrait éventuellement vous permettre d'avancer : www.torahcoach.fr

 

Je vous souhaite de réussir pleinement votre projet éducatif, et qu'au bout du compte le chal.om revienne pour tous, parents et enfants.

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L'étude d'aujourd'hui est dédiée à la réfoua chélema de Rabbi Avraham Moréno Albert Ben Rivka. 

Merci de prier pour lui !!