Houppa dans une synagogue?

Chalom ouvrah'a!

Du point de vue de la H'ouppa en elle même il n'est pas sensé être interdit de le faire du fait qu'il s'agit de l'accomplissement d'une Mitsva très importante etc.

Toutefois certains Rabbanim ont déconseillé de le faire pour plusieurs raisons (Référez vous au Yalkout yossef (sova sémah'ot page 90 qui rapporte toutes ces opinions avec les références):

  -Ne pas faire comme les non juifs qui procèdent systématiquement aux mariages dans les lieux de prière.

  -Eviter la mixité entre hommes et femmes.

  -Eviter des propos futiles dits entre les personnes qui attendent le déroulement de la H'ouppa, or il est interdit de tenir des paroles futiles dans une synagogue.

  -Eviter que les femmes se rendent à la synagogue alors qu'elles ne sont pas habillées de façon décente ce qui constitue un mépris pour un lieu tellement saint.

En pratique l'opinion du Rav Ovadia Yossef zatsal (Yabia omèr tome 3, Even haézèr chapitre 10) est que c'est autorisé si les femmes viennent habillées de façon décente, et qu'on fait attention à ce que la sainteté de la synagogue soit respectée, et que la collation soit présentée en dehors de la synagogue.

Le Rav Feinstein zatsal ( Igerot moché Even haezèr chapitre 93).

Le Rav Ovadia précise aussi que si la H'ouppa a lieu dans une synagogue il faut faire attention à ne pas s'embrasser suite à la H'ouppa tant qu'on se trouve dans l'enceinte de la synagogue ainsi qu'il est écrit dans le Rama (chapitre 91 paragraphe 1). C'est très difficile à accomplir cette loi vu que naturellement suite à la H'ouppa la coutume est que la Kalla embrasse ses parents et le H'atan lui aussi.

Un petit mot au sujet de cette Halah'a.

L'origine de cette Halaha concerne le fait d'embrasser ses enfants à la synagogue. Le problème étant que ce faisant, on montre qu'on partage notre amour dans cet endroit sacré avec quelqu'un d'autre que D. Ainsi stipule le Rama dans le chapitre 98.
Cette Halaha s'étend aussi au fait d'embrasser un adulte.

Cependant, les décisionnaires écrivent que dans des cas où on ne le fait pas par marque d'amour mais d'honneur, comme par exemple embrasser la main de son Rav dans une synagogue ou autre marque de respect ou de civilité, ceci est permis. Ainsi les décisionnaires autorisent dans le cas où un bébé est tombé et pleure, de le rassurer en l'embrassant etc.
 

Kol touv.