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Un homme peut-il acquitter une femme du birkat hamazone ?

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Catégories : Bénédictions
homme
2 questions
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Dimanche 04 mars 2018 à 21h54

Bonjour rav Azriel Un homme peut-il acquitter une femme du birkat hamazone ?

Dimanche 04 mars 2018 à 22h36

Chalom Ouvrakha !


Il faut tout d’abord savoir ce qu’écrivent les décisionnaires au sujet du Birkat Hamazon.


Le Choul’han Aroukh stipule explicitement (chap. 193 § 1) que contrairement aux autres bénédictions où l’un peut acquitter l’autre si tous deux s’apprêtent à manger un aliment, au sujet du Birkat Hamazon, lorsqu’il n’y a pas Zimoun (c’est-à-dire lorsqu’il y a moins que 3 hommes qui mangent ensemble), tout un chacun a le devoir de réciter son propre Birkat Hamazon et l’un ne doit pas acquitter l’autre.

 

Ce n’est que dans le cas où l’un des deux ne connait pas le texte du Birkat Hamazon que l’autre pourra l’acquitter de celle-ci.

 

C’est pourquoi le fait que l’on vienne acquitter une femme ne change rien à la donne, puisque même s’il s’était agi d’un homme ceci est a priori impossible.

 

La différence entre la Brakha de Hamotsi où même a priori l’un peut acquitter l’autre et la Brakha du Birkat où ce n’est pas le cas se résume en deux points :
1- Le Birkat Hamazon est Min Hatorah ce qui n’est pas le cas des autres bénédictions.
2- Le Birkat Hamazon marque la fin du rassemblement des convives, c’est pouqruoi chacun doit faire sa Brakha pour lui-même alors que Hamotsi c’est au contraire le début du rassemblement.

 

Envisageons à présent le cas où la femme ne sait pas réciter le Birkat. Un homme peut-il l’acquitter ? Le devoir de l’homme du Birkat Hamazon étant Déoraïta s’il est rassasié et celui de la femme étant soit Dérabanan soit Déoraïta (le Choul’han Aroukh au chap. 186 § 1 stipule que c’est un doute), l’homme peut l’acquitter sans problème. 

 

Dans le cas inverse un homme qui ne sait pas réciter le Birkat, la femme peut elle l’acquitter ? Si l’homme est rassasié son Birkat est Min Hatorah et dans ce cas la femme ne pourra pas l‘acquitter puisqu’on a un doute si son devoir est Min Hatorah ou pas (Choul’han Aroukh ibid. et Michna Béroura). Par contre si l’homme n’est pas rassasié il est évident que le devoir de l’homme et de la femme étant égal, la femme peut l’acquitter.

 

Le problème sera pour en revenir à votre question, si la femme est rassasiée et que l’homme ne l’est pas. Dans un tel cas il ne pourra pas l’acquitter parce qu’il est possible que son devoir à elle soit Min Hatorah.

 

Dans le cas où l’homme n’a pas du tout mangé et qu’il souhaite acquitter une femme ne sachant pas faire le Birkat, peut il le faire en se reposant sur le principe bien connu de « Arvou » (Cf. Roch Hachana page 29) ?

 

Il s’agit ici d’une grande discussion entre les décisionnaires quant à savoir si les femme ssont incluses dans le concept de Arvout ou pas ? Rabbi Akkiva Iguer (chap. 271) affirme que oui, tandis que le Dagoul Mérevava affirme que non.

 

L’une des preuves de Rabbi Akkiva Iguer est qu’il est rapporté dans la Guémara que Chimon Ben Chata’h acquitté du Birkat Yanaï Hamélékh ainsi que son épouse.

 

Mais en tout état de cause la conclusion du Michna Béroura (chap. 197 § 24) est qu’une personne n’ayant pas mangé ne peut acquitter une autre personne du Birkat Hamazon ou de toute autre Brakha A’harona et a fortiori Richona sur un aliment.

 

J’ai été assez concis, veuillez me dire si certains points nécessitent un éclaircissement.

 

Béhatsla’ha !

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