Bonsoir Rav, Faisons-nous une brakha sur le tabac que nous aspirons par le nez.
Merci beaucoup
Chalom Ouvrakha !
Les décisionnaires nous font remarquer que d'une façon générale le tabac qui est vendu et qui est destiné à être aspiré par le nez est en lui même inodore voire porteur d'une odeur légèrement désagréable.
La bonne odeur que vous sentez (menthe, fraise etc.) provient d'un parfum qui a été ajouté et qui est souvent chimique et purement synthétique.
Il va sans dire que sur le tabac même il n'y a aucune raison de réciter une quelconque Brakha. La question sera s'il est possible de réciter la Brakha sur ce tabac compte tenu du fait que finalement après l'addition du parfum il a une odeur agréable.
Précisons d'abord que si le parfum est bel et bien synthétique ce n'est pas du tout évident que l'on puisse réciter une Brakha dessus, même s'il est encore en état de parfum et qu'il n'a été mélangé à rien.
Cf: http://www.torahacademy.fr/benediction-lorsque-l-on-met-un-parfum
Mais même s'il s'agit de vrai parfum naturel, les décisionnaires stipulent de ne pas réciter de Brakha.
En effet, il existe un concept dans la Halakha qui s'appelle "Réa'h Chééin Bo Ikar", c'est à dire une odeur qui est certes perceptible mais qui n'a pas de véritable "support". Prenons l'exemple d'un vêtement qui a séché près d'un champs de fleurs et qui s'est imprégné de cette bonne odeur. Sur le vêtement lui même, il n'y a ni fleurs ni rien de très concret qui soit à l'origine de cette odeur. On ne récitera pas de Brakha.
Il en va de même au sujet de ce parfum qui se serait complètement séché et évaporé, ne laissant dans le tabac qu'une odeur. (Echel Avraham chap. 217).
Si le tabac lui même est porteur d'une bonne odeur odoriférante sans avoir ajouté un quelconque parfum, il est évident que l'on récitera une Brakha sur son agréable odeur.
Béhatsla'ha !