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Précautions pour Aliyah réussie?
Bonjour,
Merci pour votre soutien et votre aide à de nombreux francophones. Votre site Torah Academy est vraiment remarquable et gagnerait à être plus connu dans la communauté.
Je me présente un peu : J'ai 30 ans, marié, avec 3 enfants (0 à 3 ans). Nous sommes barouh hachem religieux (étude quotidienne de Torah etc...) Depuis plusieurs mois, nous réfléchissions à faire notre Aliyah, principalement pour des raisons d'épanouissement dans la Torah mais aussi sécuritaire, ou simplement pragmatique (à quoi servirait des années de scolarité et d'études en France pour nos enfants si, de toute façon, la vie des juifs en France sera improbable dans dix ou vingt ans).
Pour concrétiser notre projet, nous examinons quatre axes en particulier :
- école pour les enfants : nous hésitons entre le système Haredi (mais pas de bac donc pas de possibilité de bonnes études profanes) ou Torani (mais niveau faible en torah pour accéder aux grandes Yeshivot) car le système Mamlahti Dati offre de bons résultats pour les études supérieures mais une Torah pas "saine" (d'après ce que certains rabbanim en disent). Est on forcé de choisir entre études Kodesh (sans possibilité d'études supérieures ensuite) et études Hol (avec un zeste de Kodesh, mais une ambiance et une vision de la Torah plutôt laïque) ? Est ce que le site gouvernemental de l'éducation ou le site Madlan est fiable en ce qui concerne les résultat scolaires (avec l'indice de réussite Madad Madlan) ou bien sont ce des informations orientées (comme certaines désinformations concernant les orthodoxes en Israël) ?
- lieu d'étude pour moi : je cherche un lieu qui fasse Collel Erev, ou bien des cours pour Baalé Batim, mais qui permettent à la fois d'étudier la Torah (où j'ai déjà un bon niveau d'autonomie dans la Guemara et les Richonim) et de s'améliorer par du Moussar.(comme vous le recommandez certainement à travers vos cours)
- lieu de résidence : ville ou quartier un peu francophone, mais pas trop... A Jerusalem, il semble y avoir plusieurs communautés francophones, y en a-t-il que vous recommandez ? Nous cherchons un cadre religieux mais relativement "ouvert", pas à l'image de "ghettos" de certains quartiers, un peu effrayant pour nous français. Connaissez vous un bon quartier religieux à Natanya ?
- emploi pour moi (je suis ingénieur des grandes écoles d'ingénieur généraliste, mais plutôt orienté informatique) Est ce qu'il y a d'autres points importants auxquels il faudrait penser ? Pouvez vous me donner quelques pistes ?
Merci beaucoup !
Chalom Ouvrah'a!
Tout d'abord je vous souhaite beaucoup de réussite dans ce magnifique projet.
Voici quelques pistes de réflexion ainsi que vous me l'avez demandé.
-Tout d'abord c'est sûr que c'est le bon âge pour vos enfants pour qu'ils puissent bien digérer votre Alyah. Lorsqu'ils seront grands ce sera très dangereux spirituellement et moralement de leur faire vivre une expérience de ce genre (un tellement grand changement à tous les niveaux pour des enfants encore fragiles).
-Au sujet du choix de l'école, ce n'est pas parce que je suis H'arédi que je vous le recommande mais simplement parce que les faits parlent d'eux même. Si vous voulez inculquer à vos enfants une vraie crainte de D. il me semble que vous n'avez pas tellement d'autres choix que les faire entrer dans des Talmoudé Torah. Pour le problème de la Parnassa qu'ils risquent de rencontrer par la suite s'ils n'ont pas passé le bac, je suis persuadé que ce n'est pas une inquiétude nécessaire, mais ceci nécessiterait une vraie discussion téléphonique ou en tête à tête parce que c'est un sujet trop délicat, long et complexe pour être traité à l'écrit.
-Au sujet d'un lieu dans lequel c'est agréable d'habiter, il y a plusieurs quartiers à Jerusalem qui ne sont pas du tout trop fermés, et dans lesquels se trouvent des francophones. A Kyriat Moché, Har Nof, dans certaines zones de Baït Vagan, à Kyriat Yovel, Har H'oma, tout dépend ensuite de ce que vous cherchez exactement mais on en reparlera au téléphone SDV.
-Au sujet d'un emploi, en Israël il y a beaucoup de boites d'informatique. Toutefois la terre d'Israël s'acquière avec des difficultés ainsi que nos Maîtres l'enseignent, et la Parnassa n'est pas simple affaire. Mais à vous de faire votre Hichtadelout et je suis sûr que D. vous aidera à trouver ce qu'il faut.
Si l'un des internautes à quelque chose à rajouter ou à conseiller etc. il est le bienvenu.
Béhatslah'a!
Bonjour, j'ai ete interpellée par cette tres bonne question car mon epoux et moi meme sommes EXACTEMENT dans la meme situation (ages, enfants, etudes...), pouvons nous demander comment evolue le projet d'alyah de cette famille? Et egalement beneficier de vos conseils Rav au sujet de l'education car, etant nous mêmes baale techouva j'ai beaucoup de mal a concevoir la question de la parnassa pour des enfants qui n'auraient aucun cursus universitaire. Merci pour votre aide.
Chalom
Ils m'ont téléphoné il y a un peu près un mois, alors qu'ils étaient en visite pour tenter d'organiser leur Alya. Je les aient invité pour un repas de Chabbat.
Ils se posaient quelques questions et avaient quelque doutes au sujet de leur lieu d'habitation.
Depuis, je n'ai pas eu tellement de nouvelles de leur part à ce sujet!
Si vous souhaitez des conseils vous pouvez me téléphoner avec plaisir et je vous en donnerez! Je comprend votre doute et votre interrogation, mais je ne pense pas du tout que vous ayez forcément raison. On en rediscutera BH.
Horaires et numéro de téléphone: http://www.torahacademy.fr/horaira-bath-horaa
Béhatslah'a!
Shalom,
Nous sommes la famille en question.
Voici quelques nouvelles. En effet, nous avons fait un voyage d'études de 10 jours pour décider de notre lieu d'habitation (Im Yrtsé Hachem, ça sera Jerusalem, quartier de Kyriat Moshé ou Givat Shaoul).
Pour le système éducatif de nos enfants, nous avons beaucoup réfléchi et pris conseil auprès d'une dizaine de personnes de différents milieux (rabbanim, Haredi, Dati Leoumi etc...). Les écoles Mamlahti Dati voire même Torani ne sont pas toutes bonnes dans l'enseignement du Kodesh et surtout le comportement des enseignants et des enfants (dont l'influence de la télévision, d'Internet etc...).
De plus, elles mènent à l'université et à l'armée (même le Nahal Haredi) qui sont un vrai risque spirituel pour nos enfants, peut-être plus important qu'en France.
Pour les filles, les Bnei Yaacov (Haredi) permettent d'acquérir un très haut niveau de Kodesh, un perfectionnement dans les Midot, et aussi permettent des études supérieures Hol de bonne qualité. Cette voie est choisie par de nombreux parents, même Dati Leoumi. Pour les garçons, la décision est plus difficile.
Les Talmoud Torah (Haredi) offrent un très bon niveau de Kodesh, permettent d'améliorer ses Midot mais le niveau de Hol y est très faible. Il faudrait leur donner des cours complémentaires si on veut qu'il accède au BAC. Néanmoins, j'ai entendu parler de plusieurs hommes, qui, après un cursus Haredi et des années de Collel, ont fait des formations ou même des vraies études supérieures pour avoir un bon métier leur assurant une Parnassa parfois très honorable (certains sont devenus ingénieur ou avocat !).
A présent, même après avoir choisi la voie pour nos enfants, les faire rentrer dans un bon Talmoud Torah reste difficile. En janvier, nous avons essayé d'inscrire nos enfants dans certaines écoles pour la rentrée prochaine mais ces dernières ont refusé : plus de place (pour nous, évidemment !) Il faudra certainement trouver beaucoup de piston et avoir la "bonne étiquette" pour parvenir à faire entrer nos enfants.
Cette phase difficile est malheureusement souvent le lot des Olim Hadashim français (et peut-être aussi des Israéliens ?)
En tout cas, nous tenons à remercier très chaleureusement le Rav Azriel Cohen-Arazi pour son amabilité et ses bons conseils. Si vous le souhaitez, le Rav pourrait vous communiquer notre adresse mail pour vous informer sur les démarches.
Kol Touv et bonne Alya !