Doit on écouter sa femme pour le spirituel?

Chalom Ouvrah'a!

C'est vrai que dans la Gémara que vous citez il ressort explicitement que l'homme qui suit sa femme dans ce qui est de l'ordre du spirituel peut mal tourner. Et qu'au contraire concernant les choses matérielles il est possible de se reposer sur elle.

Toutefois il me semble qu'il faut savoir faire la part des choses. 

C'est trop simpliste de résumer cette phrase de la Gémara de la façon dont le Rav l'a fait.

La Gémara souhaite dire qu'il faut avoir l'esprit critique et ne pas faire tout ce que notre femme souhaite lorsque cela défie la logique de la Torah. La suivre aveuglément ainsi qu'il est écrit ההולך אחר עצת אשתו ceci est déconseillé, mais cela ne veut malgré tout pas dire que c'est à l'homme d'imposer sa loi, et cela ne veut non plus pas dire qu'il est interdit de discuter avec elle de tout ce qui est spirituel et d'essayer d'opposer nos opinions afin d'accéder à la vérité.

Le Gaon Rabbi Akiva Iger passait des nuits entières à discuter avec sa Rabbanit de sujets de Yrat Chamaïm, c'est certainement qu'il pensait qu'elle vait son mot à dire et que celui ci avait un intérêt.

Le conseil que j'ai apporté dans ce cours me semble être bien meilleur, sans contredire du tout la Gémara.

Une femme qui sent que son mari l'oblige à accepter son avis dans ce qui touche au spirituel ne peut qu'être triste et frustrée, si cet avis provient de la bouche d'un Talmid H'ah'am c'est déjà autre chose, elle est déjà prête à suivre.

Je connais beaucoup de cas de couples qui avaient des discussions concernant des sujets spirituels et qui se sont rendus chez des Gédolim, et ceux ci ont donné raison à la femme.

Je connais même des grands Rabbanim qui lorsqu'un homme vient leur demander des conseils pour le couple au sujet de choses qui touchent au spirituel la première question que pose le Rav à cet homme est "Qu'en dit ta femme?" et souvent donnent raison à la femme.

Bref, il faut à mon avis être moins généraliste, et laisser à chacun sa place aussi bien concernant le matériel que le spirituel.

Kol touv.