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Enfreindre Chabbat pour aller voir un père en réanimation

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Catégories : Chabbat
femme
15 questions
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Mercredi 15 juin 2016 à 16h05

Chalom Rav,

 

Une petite controverse (sans aucune gravité) m'oppose a mon mari concernant un comportement que j'ai eu dernierement un jour de Chabbat, et nous aurions tous deux aimé avoir votre avis sur la question.

 

Voici le cas: mon père est gravement atteint depuis quelques années par une maladie évolutive pour laquelle Hachem ne nous a pas encore hélas envoyé de traitement.

 

Il y a 3 mois de cela il a eu un épisode médical qui l'a mené tout droit en réanimation un vendredi juste avant Chabbat. L'un de mes frères est resté avec lui tandis que pour ma part je suis restée dans mon foyer. Très inquiète je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, je precise que j'etais alors enceinte de 5 mois. Tot le lendemain matin, mon frère (qui certes ne respecte pas le Chabbat) a sonné à notre porte, ce qu'il n'avait jamais fait jusqu'a present. J'ai tout de suite compris que la situation etait grave, en effet l'etat de mon pere s'etait degradé pendant la nuit et les medecins ne lui laissaient plus que quelques heures à vivre.

 

Mon sang n'a fait qu'un tour et ici ce sont les sentiments qui ont pris le dessus, je n'etais plus capable d'ecouter ma raison, je voulais etre aupres de mon papa et je suis partie sans reflechir avec mon frere, pour rejoindre l'hopital en voiture (je precise que c'etait a 45 min de voiture donc impossible, du moins pour une femme enceinte, de s'y rendre a pieds).

 

Mon mari s'y est opposé sur le moment, il n'a pas compris que j'enfreigne Chabbat alors que je ne changerais rien a la suite des evenements, mais je ne lui ai pas laissé le choix. Je serais devenue folle s'il avait fallu rester toute la journée dans le doute à m'angoisser et attendre le soir pour savoir si mon pere etait vivant ou mort.

 

Une fois sur place j'ai soutenu ma mère comme je l'ai pu et dit a mon père, dans son coma, que je l'aimais du fond du coeur. S'il nous avait quitté ce jour là en mon absence, j'aurais eternellement eu le regret de ne pas l'avoir fait.

 

Pour conclure et par un grand miracle, il a survécu à cet episode, et bien que toujours très gravement malade, a pu rentrer chez lui et retrouver sa vie d'avant.

 

Ceci est un argument de plus pour mon mari, pour dire que je n'aurais pas du y aller et enfreindre Chabbat. Je suis consciente que j'ai enfreint une grave interdiction mais encore une fois je ne vois pas comment j'aurais pu faire autrement, enceinte et folle d'angoisse, loin d'un père qu'on annonçait mourant.

 

Et je suis persuadée que si has vechalom le cas se représentait, bien que rongée de culpabilité je le referais. Je precise que mon mari et moi avons tous deux fait techouva et avons evolué ensemble pour fonder ce que je pense etre aujourd'hui b"h un foyer cacher. Il etudie quotidiennement, nous respectons les mitsvoth du mieux que nous pouvons, et meme si je comprends sa déception, je regrette qu'il puisse me juger si sévèrement dans une situation dramatique et exceptionnelle où comme je le lui dis souvent, on ne sait pas comment lui-même aurait agi...

 

Merci de nous donner votre précieux avis sur la question!

Mercredi 15 juin 2016 à 23h55

Chalom Ouvrah'a!

 

Quelques fois le fait que des proches parents se trouvent auprès du malade peut aider à son rétablissement ou à ce que les médecins s'occupent mieux du malade, ou qu'ils ne débranchent pas les appareils respiratoires etc, et c'est donc si tel est le cas une raison suffisante pour transgresser le Chabbat.

 

Si d'autres personnes se trouvaient autour de lui et qu'il n'avait pas besoin de votre présence pour ces points là, vous n'avez effectivement pas le droit d'enfreindre le Chabbat, avec toute la difficulté que cela entend. 

 

En pratique il faut savoir que vous n'avez pas enfreint le Chabbat et si quelqu'un l'a enfreint c'est votre frère puisque c'est lui qui a conduit. Vous avez simplement cautionné avec ce qu'il faisait, mais il l'aurait tout de même fait, ce qui minimise beaucoup la faute, si faute il y a; surtout s'il n'est pas Chomer Chabbat.

 

J'espère que votre père ira mieux, mais si une telle situation devait se reproduire H'ass Véchalom, il faudrait demander à un non juif de vous y conduire si il y a une véritable nécessité de guérison de vous y trouver. Et si le fait que vous y soyez peut sauver la vie comme je vous l'ai écrit au début dans ce cas vous pouvez voyager de vous même en voiture. 

 

Kol touv et Béssorot Tovot!

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