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Freins a la conversion
Chalom Rav,
Tout d'abord, je souhaite vous remercier et vous féliciter pour votre site, qui permet à beaucoup d'apprendre et de progresser dans la Torah et les Mitsvoth.
Je m'appelle Emmanuelle, et depuis plusieurs années, j'ai le désir de me convertir au judaisme.
Enfin, avant c'était du désir, maintenant, je le ressens comme un besoin qui devient vraiment tres grand ...
Le, ou plutot les problèmes qui se posent devant moi et qui sont de gros freins, ce sont le fait que mon mari est juif (bien que athée jusqu'à la moindre de ses cellules) et que j'ai deux garçons avec lui, dont l'ainé est aussi intéressé par le judaisme mais peut etre plus par "mimétisme" par rapport à moi (enfin, je pense) ...
J'essaie de fréquenter la communauté de ma ville le plus possible, mais le Rav m'a bien fait comprendre qu'il risque d'etre impossible pour moi de mener à bien cette conversion, au vu de ma situation familiale.
Bien que mon mari soit juif, je ne souhaite pas ce changement religieux pour lui ou ma belle famille, seulement parce que, comme je l'ai écrit, ce désir devient un immense besoin, dont je ne sais meme plus pourquoi il est la !
Je sais que je pourrais tout a fait me contenter des 7 lois noakhides que j'ai deja prises sur moi, mais je sens que ca me laisse tout de meme comme un grand vide. J'ai eu déjà essayé de faire quelquefois le Chabbat avec mes enfants, pas de façon complète bien sur (puisque cela est interdit aux non-juifs), et ce malgré le fait que la religion soit sujet tabou a la maison a cause de mon mari.
Ces fois là, si vous saviez comme je me suis sentie bien de garder et me souvenir, comme tout(e) juif(ve) le fait, ne serait-ce qu'une partie de ce Saint jour !
J'ai demandé a beaucoup de personnes juives ce que je pouvais faire par rapport à ma situation, mais on ne m'a seulement conseillé que de garder les lois noakhides.
J'avoue que je les comprend, comment aider une non-juive dans pareil cas ? Mais je n'arrive pas à me contenter de cette option !
Que pensez-vous de tout ça ? Auriez-vous éventuellement des conseils à me prodiguer ?
Pardon pour le roman que je vous donne à lire, mais c'est que mon coeur souffre tellement de la situation ...
Merci beaucoup pour votre réponse !
Bonsoir,
C'était un roman émouvant à vrai dire!
Je vous invite tout d'abord à écouter le cours suivant dans lequel on explique exactement la problématique de la conversion.
Ce cours vous permettra de beaucoup mieux comprendre les réactions de vos amis juifs et celle du Rabbin de votre communauté.
Voici le lien de ce cours:
http://www.torahacademy.fr/ytro-la-torah-serait-elle-contre-la-conversion
Je souhaite vous dire que personnellement, il me semble que votre situation familiale n'est en rien un véritable frein.
Plus que cela, il n'existe pas de frein à une envie ardente, profonde et sincère de se convertir. Si vous êtes certaine de vouloir vous lancer dans cette aventure, au risque de rencontrer des difficultés et à vous heurter à des problèmes avec votre mari etc. vous réussirez!
Dans ce cas adressez vous non pas au Rav de votre communauté mais à un Beth Din compétent et calé et racontez lui votre roman avec sincérité etc.
Si votre démarche est réfléchie, sincère et authentique, vous pourrez sans doute rejoindre notre magnifique et seule vraie religion.
Bonne chance!
Merci beaucoup pour la rapidité de votre réponse.
Pour ce qui est de réfléchir, cela fait pres de 20 ans que le judaisme a fait irruption dans ma vie et depuis, ne me quitte plus.
Donc cela fait un moment que je réfléchis à la question.
Et pour la motivation, j'en ai beaucoup, meme si il m'en faudrais encore plus car, il est vrai que d'avoir un mari comme le mien impose beaucoup d'obstacles, notamment au niveau de la cacherout, meme si je fais beaucoup pour que ce soit respecté (aliments, vaisselle séparée, non-mélange de lait et viande etc ...).
Et cela impose aussi que je dois me battre pour que mes enfants puissent choisir s'ils veulent suivre le meme chemin que moi sans forcémént l'imposer (ce qui est le cas pour mon fils ainé de 10 ans surtout, malgré le fait que mon mari essaie lui d'imposer à ses enfants ses propres avis, à l'opposé des miens) !
C'est difficile au quotidien, mais, béézrat Hachem, j'espère réussir dans toutes ces épreuves. J'ai déjà envoyé plusieurs lettres, dont la plupart restées sans réponses, au Consistoire de Marseille il y a 5 ans en arrière (j'ai mis beaucoup de temps à murir ma décision).
J'ai eu un seul entretien assez glacial avec un Rav qui, lui aussi, m'avait bien fait comprendre que ma conversion ne pourrait possiblement pas aboutir. Depuis, je n'ai jamais réécrit au Consistoire, malgré cet irrépressible besoin de devenir enfin ce que, au fond de mon coeur, je suis déjà !
Merci encore, je vous souhaite un très bon Chabbat plein de joies !
Dans ce cas, continuez dans cette démarche et retournez au consistoire!
Ne vous laissez pas intimider par le discours dissuasif que nous sommes tenus de tenir en tant que Rabbanim et quelque fois assez glacial comme vous le dites si justement!
Si vous faites preuve de volonté et de sincérité profonde, vous réussirez sans doute.
Si dans ce consistoire on ne vous répond pas à vos lettres rien ne vous empêche de vous adresser au consistoire de Paris par exemple ou autre.
Kol touv et Bonne continuation!
Beaucoup de réussite!