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Histoire complètement fausse sur l'un des Gdolei haDor ?

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Catégories : Comportement
homme
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Jeudi 01 octobre 2015 à 12h09

Bonjour Rav Azriel Il y a quelques jours, on m'a raconté que le Rav Moché Feinstein qui, comme on le sait, avait autorisé aux États-Unis la consommation de lait non chamour su fait de la dureté de la réglementation, fut un jour invité. On lui servit un café au lait qu'il se mit à boire, avant de se renseigner au sujet du lait qui lui avait été servi. Quand on lui répondit qu'il s'agissait de ce lait américain non chamour qu'il avait autorisé, il se mit à se faire vomir devant les invités. La morale de l'histoire, éclatante, sans doute supposée illustrer la piété du Gadol, était : "ce qu'il permettait aux autres, il se l'interdisait à lui-même !". Pour ma part, j'ai réagi en assurant que cette histoire était fausse. Ainsi, le Gadol haDor, aux traits de caractère nécessairement raffinés, se ferait vomir en public ? Impensable. Le fait de se renseigner sur la cacherout d'un alimentation après consommation m'a aussi paru irréaliste. Plus subtilement, je le suis posé une question qui, elle, me laisse perplexe, aussi permettez-moi de vous la poser. Est-il envisageable que le Rav ait laissé les Juifs américains consommer du lait que lui-même se s'était refusé à boire ? Si oui, comment interpréter ce comportement de façon vraie et positive ? Merci beaucoup

Jeudi 01 octobre 2015 à 19h47

Bonjour Rav Azriel

 

Bonsoir!

 

Il y a quelques jours, on m'a raconté que le Rav Moché Feinstein qui, comme on le sait, avait autorisé aux États-Unis la consommation de lait non chamour su fait de la dureté de la réglementation, fut un jour invité.

 

On lui servit un café au lait qu'il se mit à boire, avant de se renseigner au sujet du lait qui lui avait été servi. Quand on lui répondit qu'il s'agissait de ce lait américain non chamour qu'il avait autorisé, il se mit à se faire vomir devant les invités.

 

La morale de l'histoire, éclatante, sans doute supposée illustrer la piété du Gadol, était : "ce qu'il permettait aux autres, il se l'interdisait à lui-même !".

 

Pour ma part, j'ai réagi en assurant que cette histoire était fausse.

 

Ainsi, le Gadol haDor, aux traits de caractère nécessairement raffinés, se ferait vomir en public ?

 

Impensable.

 

C'est possible que l'histoire soit en partie vraie, et qu'il a été vomir aux toilettes. C'est aussi possible qu'il a été tellement dégoûté à l'idée d'avoir consommé cela que naturellement il a vomi sans trop réussir à se contrôler.

 

Dans tous les cas, c'est sûr que le fait de vomir ne répare en rien l'interdiction s'il y en a eu une.

 

Le fait de se renseigner sur la cacherout d'un alimentation après consommation m'a aussi paru irréaliste.

 

Peut être qu'il ne s'est pas renseigné mais qu'on lui a simplement fait savoir, ou qu'il l'a entendu d'uyne façon ou d'une autre.

 

Plus subtilement, je le suis posé une question qui, elle, me laisse perplexe, aussi permettez-moi de vous la poser.

 

Est-il envisageable que le Rav ait laissé les Juifs américains consommer du lait que lui-même se s'était refusé à boire ?

 

Bien sûr!

 

Si oui, comment interpréter ce comportement de façon vraie et positive ?

 

Très simplement. Le Rav savait très bien que sa permission était malgré tout un H'iddouch, et que de nombreux autres décisionnaires n'ont pas accepté son opinion. Le rôle du Rav est de ne pas prendre son cas pour une généralité. 

 

Vous vous imaginez bien que pour le Rav Feinstein un café au lait ou sans lait, cela ne changeait quasiment rien! C'était un homme d'une dimension spirituelle qui nous dépasse de loin! Son rôle était de trancher la Halah'a pour le peuple, en sachant que le peuple est constitué de différentes couches d'individus, certains aimant la H'oumra, d'autres la haïssant. Certains pouvant se permettre de renoncer au lait frais facilement, d'autres pas etc. etc.

 

Le fait qu'il ait dû autoriser ne signifie que que pour le Rav ceci est autorisé, ceci ne signifie toujours pas que c'est Méhadrin min haméhadrin. 

 

Vous pouvez être certain que si une personne venait voir le Rav et lui demandait est ce qu'il y a une Mitsva de boire du lait non Chamour, il ne lui aurait pas répondu positivement. Si un autre Gadol lui avait demandé conseil, il ne lui aurait pas non plus conseillé de boire de ce lait.

 

J'espère que vous voyez ce que je veux dire. C'est le cas de nombreux nombreux Rabbanim, dont le Rav Ovadia Yossef zatsal à maintes reprises. Personnellement cela m'arrive aussi à mon humble niveau de trancher la Halah'a à certaines personnes d'une certaine façon alors que personnellement je me montre plus rigoureux.

 

Merci beaucoup

 

Avec plaisir!

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L'étude d'aujourd'hui est dédiée à la réfoua chélema de Rabbi Avraham Moréno Albert Ben Rivka. 

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