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Jeunes filles au Mikvé = relations interdites?

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femme
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Jeudi 03 août 2017 à 16h40

Bonjour Rav

Une jeune fille non mariée a t elle le droit de se tremper au mikvé par exemple avant Roch Hachana / Kippour ?

Désolé de poser beaucoup de questions en ce moment, et merci pour votre gentillesse d'y répondre.

Jeudi 03 août 2017 à 17h50

Chalom Ouvrakha !


Votre question touche à un point très important et pas suffisamment connu. Il s’agit de savoir si une jeune fille a le droit de se tremper dans un bain rituel, alors qu’elle n’est pas encore mariée.


Le Ribach (chap. 425) a de façon explicite interdit cela. En effet affirme-t-il les jeunes filles étant en âge d’avoir leurs règles, sont considérées Nidda tant qu’elles ne se sont pas trempées au Mikvé.


Ce statut de Nidda qu’elles ont est protecteur. En effet, aucun jeune homme ayant un minimum de crainte de D. n’osera l’approcher craignant la peine terrible qu’il recevra s’il ose avoir une relation avec elle (peine de Kareth, qu’à D. ne plaise).

 

C’est pourquoi autoriser à une jeune fille de se tremper au Mikvé c’est en quelque sorte l’inciter à fauter dès la première sollicitation d’un jeune homme.


Le Rama a tranché cette Halakha de façon explicite au tout début des lois de Nidda (Yoré Déa chap. 183).


C’est entre autre ce que nos grands Rabbanim reprochent aux faux Kabbalistes de notre génération, de conseiller à tort et à travers aux jeunes filles de se rendre au Mikvé pour soi-disant avoir droit à des Yéchouot, alors que c’est une interdiction totale, ainsi que le Rama l’a écrit.

 


Dès lors nous pouvons en venir à votre question, une jeune fille souhaitant se purifier la veille de Roch Hachana ou de Yom Kippour a-t-elle le droit en cette circonstance de se rendre au Mikvé au même titre que les jeunes hommes le font ou pas ?

 

L’opinion du Magen Avraham rapporté par le Michna Béroura (chap. 606 § 17) est que la coutume est qu’elles aussi se trempent. D’autres décisionnaires ont été dans ce sens, entre autre le Ben Ich ‘Haï (Nitsavim § 3). Il se contredit a priori dans ses Téchouvot (Rav Péalim Yoré Déa tome 4 chap. 16) où il déconseille aux jeunes fille de se tremper en cette circonstance. 

 

Comment ces décisionnaires s’accorderont ils avec l’opinion du Rama rapporéte plus haut et selon laquelle les jeunes filles ne doivent pas se tremper au Mikvé ?

 

Plusieurs arguments ont été rapportés :

 

1- C’est uniquement lorsqu’elles se préparent à ce Mikvé comme une femme mariée s’y prépare c’est-à-dire avec toutes les vérification le précédent etc. et en se lavant très minutieusement le corps (‘Hafifa) etc. qu’il est à craindre que les jeunes filles en viennent à trébucher. Par contre, dans le cas où elles ne font que se tremper il n’y a rien à craindre, puisqu’elles savent que leur statut de Nidda est conservé n’ayant pas accompli toutes les lois relatives à l’immersion (Rav Péalim Yoré Déa tome 4 chap. 16).

 

2- C’est uniquement lorsqu’une fille se trempe sans raison qu’il est à craindre qu’elle considère que son immersion était dans le but de lui autoriser éventuellement de faire des choses interdites. Par contre, lorsqu’il y a un but à cette immersion, jamais ne lui viendra à l’esprit le fait qu’elle s’est trempée pour être pure et pouvoir avoir des relations interdites En d’autres termes, si l’on disait aux jeunes filles de se tremper à chaque fin de règles, elles pourraient se dire que le but de l’immersion étant de les faire sortir de ce statut de Nidda (interdisant gravement els relations), à présent elles sont plus libres. Par contre, lorsque la mère dit à sa fille de se tremper au Mikvé en l’honneur de Roch Hachana, le risque qu’elle en vienne à faire un tel rapport est moins important (Rav Péalim Yoré Déa tome 4 chap. 16), Cout Maharam Chik (chap. 364).

 

3- Le fait que les « jours redoutables » soient imminents, puisque c’est la veille de ces jours redoutables qu’elles se trempent, est en soit une raison suffisante de les écarter de l’interdit. 

 

D’autres décisionnaires (Sdé ‘Héméd Yom Kippour chap. 1 § 6), Mor Vaahalot etc. s’opposent à cela se reposant sur les fameux propos du Rama et interdisent aux jeunes filles de se tremper même pour Roch Hachana et Yom Kippour.

 

C’est dans ce sens qu’ont été les décisionnaires Séfarades (Rav Ovadia Yossef zatsal ('Hazon Ovadia Yamim Noraïm page 59), Rav Mordékhaï Eliahou zatsal qui me l’a tranché à m'a mis son Psak à l’écrit).

 

Dans certains Mikvaot à Jérusalem on tolère que les jeunes filles se trempent la veille de Roch Hachana et de Kippour, mais c’est plutôt une attitude Achkénaze que Séfarade.

 

Béhatsla’ha !

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