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Puis-je utiliser cette vaisselle ?
Shalom Rav,
Mon mari a acheté il y a quelques années une vaisselle (petites et grandes assiettes+ bols) en terre/argile et il ne se rappelle plus s'il l'a utilisée pour manger de la nourriture halavi ou bassari.
Est-ce que je peux cachériser cette vaisselle pour l'utiliser soit comme vaisselle halavi ou bassari ?
Merci !
Chalom Ouvrah'a!
Il n'a aucune possibilité de se souvenir?
Il s'en ait servi pour de la nourriture en Kli Richon (comme mettre l'assiette dans le four à micro-ondes) ou en Kli chéni (aliments sortis d'une casserole et introduits dans l'assiette)?
Merci de ces précisions!
Non, il ne s'en souvient pas.
Il les a utilisées en kli chéni.
Merci !
S'il en est ainsi, on peut autoriser même sans cachérisation pour plusieurs raisons:
- Kli chéni ne permet pas aux aliments de s'imprégner dans les parois à posteriori. (Choulh'an Arouh' Yoré Déa chapitre 105).
- Il s'agit ici d'un doute qui porte sur un problème qui est doublement (au moins) Dérabanan.
- J'imagine que les ustensiles dont il s'est servi se sont mélangés avec d'autres ustensiles de cette même vaisselle, et il y a donc un principe de Bitoul Bérov. (A moins qu'il ne se soit servi de tous les ustensiles pour une utilisation de lait ou de viande).
Toutefois, ce que je conseille pour faire preuve de rigueur est de verser trois fois consécutives de lk'eau bouillante d'un kli richon dessus, et de l'eau froide juste après chaque fois, de sorte à vous acquitter d'après toutes les opinions et de complètement sortir du doute.
Merci Rav !
Question complémentaire à ce sujet par une amie : Elle a entendu dire que pour une vaisselle non cachérisable (argile, plastique, bois...) kli sheni, il est possible de la mettre de cote pendant une année entière avant de pouvoir l'utiliser, mais elle ne trouve pas de fondement hala'hique. Est ce que vous confirmez ou repoussez cette " rumeur " ?
Kol touv !
Chalom Ouvrah'a!
Il ne s'agit pas d'une rumeur!
Telle est l'opinion du Hah'am Tsvi, l'un des très grands Décisionnaires. Cette opinion a d'ailleurs été rapportée dans le Chaaré téchouva dans les lois de Pessah' au chapitre 451 paragraphe 1. D'après lui, on peut autoriser même lorsque l'aliment interdit a été cuit dans un kli richon.
En pratique, vu qu'il s'agit d'un grand H'iddouch qui n'a pas été mentionné par les autres grands Décisionnaires, les Posskim contemporains n'aiment pas se reposer sur cela, mais ils se servent quelques fois de cela lorsqu'il y a d'autres raisons d'autoriser.
Regardez par exemple la réponse que j'ai répondu il y a quelques jours à Frank et dans laquelle j'ai mentionné cela
http://www.torahacademy.fr/casherisation-du-verre-pour-un-ashkenaze-en-situation-critique
Le Rav Feinstein (Igerot Moché Yoré Déa tome 2 chapitre 46) écrit qu'on peut se reposer sur cela pour des personnes qui viennent de faire Téchouva etc. et lorsqu'il y a en dehors de cela d'autres raisons d'autoriser. Et il demande après cette année d'attente de faire une Hagala trois fois dans de l'eau bouillante.
Le Darké téchouva autorise cela lorsqu'il s'agit d'un ustensile qui n'a servi avec un aliment interdit qu'en kli chéni. C'est exactement ce que votre amie a entendu, et elle a tout à fait raison.
Kol touv!
Avec plaisir!
Montrez svp cette réponse à votre amie, ça lui fera plaisir de savoir qu'elle connaissait bien la Halah'a!
Kol touv!
Oui, bien sûr !
Je lui ai envoyé votre réponse. Elle avait entendu cela apparemment de sa grand-mère et ça lui a fait plaisir de savoir qu'elle avait raison.