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Boré néfachot en marchant

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Catégories : Bénédictions
homme
91 questions
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Jeudi 27 mars 2014 à 18h51
chalom rav Je cherche des références pour le fait de pouvoir faire boré nefachot en marchant'. Vous m'aviez à l'époque donné des références du choul'han aroukh chapitres 184 et 178. malheureusement je n'ai pas trouvé donc si vous pouviez êtres plus explicite, kvod harav, ou me rapporter des références autres que le choul'han aroukh. Merci beaucoup rav
Jeudi 27 mars 2014 à 23h06

Chalom Ouvrah'a!

 

Il faut tout d'abord savoir ce qu'écrit le Kaf hah'aïm au chapitre 183 au nom de certains Décisionnaires dont le Ben ich h'aï, qu'il est recommandé d'être assis pour la récitation des bénédictions quelles qu'elles soient.

 

Ceci étant, la seule bénédiction où les Décisionnaires ont écrit de façon explicite qu'elle devait être récitée assis est le Birkat hamazone, ainsi qu'il est écrit "Vésavata" et Tossefot écrivent dans le traité de Brah'ot que ce mot peut aussi être départagé en deux autres mots "véchév ata" c'est-à-dire assis toi à présent.
Et pourtant même au sujet de cette bénédiction (qui est de la Torah d'après l'ensemble des Décisionnaires) le Choulh'an arouh' (chapitre 183 paragraphe 11) écrit qu'une personne qui a mangé en marchant parce qu'elle était pressée, peut réciter le Birkat hamazon en marchant. La raison en est, que nous souhaitons que cette personne puisse réciter sa bénédiction avec ferveur, or, si on l'oblige à s'asseoir alors qu'il est pressé, il risque de réciter sa bénédiction sans aucune ferveur.

 

De là, une première Halah'a claire. Une personne qui a mangé quoi que ce soit (même du pain et à plus forte raison un aliment dont la bénédiction finale est Boré néfachot), peut tout à fait réciter cette bénédiction en marchant.

 

Le cas qui va se poser réellement est celui d'une personne qui mange un aliment dont la bénédiction finale est Boré néfachot, tout en étant assise, et qui souhaiterait réciter ensuite sa bénédiction en marchant, peut-elle le faire ou non?

 

Au sujet du Birkat halazon les Décisionnaires ont explicitement écrit que cela est impossible. La raison en est que tout ce qu'on a autorisé c'est pour une personne pressée, de peur qu'elle perde sa ferveur. Mais une personne qui a mangé assise, cela prouve qu'elle a le temps, et si elle a du temps alors qu'elle prononce son Birkat hamazon assise.

 

Ceci étant, il me semble que cette Halah'a est propre au Birkat hamazon où il y a une Halah'a explicite qu'il doit être récité en étant assis. Cette Halah'a concerne d'après certains Décisionnaires  (Choulh'an Arouh' Orah' Haïm chapitres 178 et 184 d'après le Gaon de Vilna rapporté dans le Michna Béroura chapitre 183 paragraphe 35) aussi les aliments dont la bénédiction finale est Al hamihya, et telle est la Halah'a (Michna béroura chapitre 184 paragraphe 12) et d'après certains autres Décisionnaires (rapportés aussi dans le Choulh'an Arouh' aux chapitres précités), elle concerne tous les aliments dont la bénédiction finale est Méèn chaloch (inclus les fruits d'Israël etc.).

 

Mais il est clair que la bénédiction de Boré néfachot ne doit pas nécessairement  être récitée en étant assis.

 

Il est donc clair qu'il y a une énorme distinction entre le Birkat hamazon où on n'autorise de le réciter en marchant (c'est-à-dire sans être assis) que dans un cas de grande nécessité et entre Boré néfachot où il n'y a pas besoin d'être assis du tout.
Je n'ai pas vu que les Décisionnaires écrivent qu'il y a une différence entre réciter une bénédiction debout sans marcher ou en marchant bien que logiquement il est clair que c'est plus facile à se concentrer lorsqu'on est sur place que lorsqu'on se meut. D'ailleurs le Choulh'an arouh' (orah' haïm chapitre 63 paragraphes 1 et 3) écrit explicitement qu'il est autorisé de réciter la Kriat chéma en se déplaçant, et même le premier verset c'est autorisé d'après la stricte loi, mais il vaut mieux s'efforcer de rester sur place pour le réciter.

 

Et même concernant  le cas de la prière du Chmoné esré où il faut nécessairement être non seulement debout mais aussi sur place, le Choulh'an Arouh' écrit au chapitre 94 qu'une personne qui est en chemin peut prier en marchant, et ce à nouveau de peur qu'elle n'arrive à se concentrer si on l'oblige à s'arrêter et qu'elle sait qu'elle "perd du temps".

 

J'ai d'ailleurs déjà vu des Grands Rabbanim qui récitaient des bénédictions tels que achèr yatsar en marchant lorsqu'ils étaient pressés.

 

En conclusion, il est clair que l'idéal est de s'asseoir ainsi que l'a écrit le Kaf Hah'aïm, ceci étant ce n'est pas du tout obligatoire d'après la stricte loi. Si vous devez de toute façon être debout, il est sûr qu'il vaut mieux être debout et erster sur place que de marcher, mais ce n'est qu'une mesure de piété et pas obligatoire d'après la Halah'a.

 

Kol touv.

homme
24 ans
paris
France
187 questions
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45médaille de bronze
Jeudi 24 avril 2014 à 06h50

Mais est ce que une personne qui a mangé à une table peut il faire birkat hamazone sur une autre table ?

Combien y a t il de temps entre le dernier aliment que l'on mange et le birkat hamazone ?

Si on est sorti de chez soi entre temps peut on quand même faire birkat et si le temps est écoulé peut le faire debout ou a un autre endroit ?

Vendredi 25 avril 2014 à 00h13

Chalom!

 

Vous posez là des questions qui nécessitent chacune d'entre elles un long développement. Dans la série de cours vidéos sur les bénédictions nous mettrons au fur et à mesue en ligne tous les cours Béézrat hachèm et vous trouverez la réponse à toutes ces questions.

En votre honneur, je répond à ces questions succinctement:

1- Il vaut mieux réciter le Birkat hamazon sur laquelle où on a mangé et non à celle d'à côté.

2- S'il y a eu moins de 72 minutes, vous pouvez réciter le Birkat hamazon sans vous poser de questions.

S'il y a eu plus de 72 minutes tout dépend est ce que vous vous sentez encore rassasié de votre consommation et est ce que vous sentez que vous avez à nouveau fin (et que vous mangeriez à nouveau de la nourriture pas par gourmandise mais par fin), ce qui est la preuve que vous avez déjà commencé à digérer votre consommation première, et dans ce cas vous avez perdu votre Birkat. (Choulh'an arouh' chapitre 184).

3- Il vous faut renter chez vous et réciter la Birkat hamazon à priori à l'endroit où vous avez consommé votre pain. si vous avez peur que d'ici que vous rentriez à la maison, le temps imparti soit dépassé, vous lé réciterez en chemin.

 

Kol touv.

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