Donner le Maasser aux soldats?

Chalom Ouvrah'a!

Je comprend votre question dans la mesure où de nos jours pour sensibiliser les gens à donner leur Maasser, on met en avant les soldats vu que nous les aimons tant et que nous nous sentons tant redevable à leur égard, et les gens donnent, souvent sans savoir si l'argent parvient vraiment, et dans son intégralité aux soldats.

Il faut savoir la vérité de la Torah, et non les techniques commerciales actuelles pour ramasser de l'argent.

Les soldats n'ont pas forcément le statut de pauvres, ni d'étudiants en Torah.

Le Maaser doit être donné à des pauvres, personnes nécessiteuses, ou étudiants en Torah. Ou encore, pour des causes de Mitsva ainsi que je l'ai expliqué dans les cours sur les lois de Tsédaka et Maasser.

Notre devoir de gratitude à leur égard ne nous permet en rien de nous servir de l'argent du Maasser pour des causes qui ne sont pas valables.

Nous pouvons à présent répondre à la question forts de ces introductions pas suffisamment évidentes pour tous!

Si nous sommes sûrs que l'argent versé à ces institutions (surveillées par des Talmidé H'ah'amim) est distribué à des soldats nécessiteux, ou qu'il permet de leur apporter le nécessaire dont ils ont besoin pour bien se porter sur le front etc. c'est effectivement une bonne cause au même titre que ceci aurait été une bonne cause s'il ne s'agissait pas de soldats. (Sauf que là intervient effectivement l'aspect de gratitude que nous avons à leur égard).

Le principe à retenir est que la Tsédaka doit être donnée soit

• à des personnes que vous connaissez personnellement et dont vous connaissez la nécessité effective. ou
• à des institutions sérieuses dont vous pouvez être sûre que l'argent est réparti de façon conforme aux lois de Tsédaka (qui ne s'improvisent pas, ce sont des lois aussi précises que les lois de Chabbat etc.) et que les personnes qui se trouvent à leur tête sont honnêtes et dignes de confiance.

Or, les Décisionnaires disent que c'est à celui qui donne de s'assurer de l'intégrité des personnes auxquelles il donne, s'il veut être sûr de s'acquitter de son devoir de Maasser.

Béhatslah'a!