Bonjour Rav,
Tout le monde a pour habitude de réciter des tehilim pour la refoua shelema, la hatslakha, etc..
Bien souvent, je "suis le mouvement" parce que c'est ce qui est fait donc...
Cependant, je ne ressens pas ce que je lis.
Je les dis presque sans conviction.
Pourtant, je viens d'une famille froum, j'ai fait 3 ans de séminaire etc.. Rien n'y fait !
J'ai même tente de les lire avec traduction française et ivrit moderne pour mieux comprendre le sens. Toujours rien.
En outre, je suis bH loin d'etre insensible aux mots et a la poésie. Comment ressentir les tehilim ??
Shabat shalo'm S.
Chalom Ouvrah'a!
La meilleure chose à faire à mon avis est de comprendre ce que l'on dit, et pourquoi pas, si vous aimez le chant, les dire en chantant, à un endroit où vous êtes seule vous et D.
Si vous vous identifiez aussi avec la personne malade pour laquelle vous les récitez etc. c'est certain que cela pourra vous sensibiliser davantage. A moins que vous soyez insensible, c'est possible c'est un trait de caractère propre à notre génération, où plus rien ne nous sensibilise, ni les maladies des autres, ni les tragédies, ni rien.
En tous cas continuez dans tous les cas à les lire même sans trop de sensibilité, et elle viendra Béézrat Hachem, mais en tous cas la lecture de ces Téhilim a des vertus particulières même si vous ne les comprenez pas et que vous les récitez sans conviction particulière.
Béhatslah'a!
Avec la permission de Rav Azriel : Il semblerait que le blocage ne vienne pas d'un manque de sensibilité ou de conviction, loin de là !
Le blocage semble venir du fait que les Tehilim sont moins lus par désir personnel que par imitation.
Imitation apparemment louable certes, mais imitation tout de même.
Quand on n'est pas l'instigateur du mouvement mais que l'on se contente de le suivre, n'est-il pas normal d'éprouver ensuite un manque d'entrain, voire un sentiment de vide ?
Il me semble que s'efforcer de lire les Tehilim, dans un tel contexte, risque de couper totalement une motivation déjà très affaiblie. Ce qui serait bien entendu préjudiciable. Pourquoi ne pas cesser de les lire, juste un temps ?
En fait, le temps d'entendre l'envie de les lire à l'intérieur de soi. Il est écrit : « Ces paroles que Je t'ordonne aujourd'hui seront sur ton c?ur » (Devarim 6,6). Pourquoi « sur ton c?ur » et par « contre ton coeur » par exemple ?
Il arrive de temps à autre que le coeur s'ouvre, laissant entrer toutes les paroles de Torah, mais aussi toutes les envies personnelles de bien faire qui auront été posées dessus. Ces moments-là sont rares. Ils sont aussi précieux. Pourquoi ne pas attendre que votre coeur s'ouvre, à la faveur d'un de ces "réveils d'en haut", et en profiter pour saisir un Sefer Tehilim ?
Assurément, ce sera alors vous et vous seule qui ferez résonner les merveilleux versets qu'il renferme !
Merci Kohelet pour ces conseils précieux et pleins de sagesse!
Kol touv!